fbpx

Copyright 1996-2023
SAS Nota Bene

Tous droits réservés.

Dans un monde où les données numériques sont omniprésentes, la gestion des informations sensibles devient cruciale.

Parmi elles, les données de santé occupent une place particulière. Ces informations, très personnelles, sont soumises à des régulations strictes et des exigences élevées en matière de sécurité et de confidentialité.

Cet article vous propose une plongée dans l’univers de l’hébergement des données de santé, en expliquant ses enjeux et les obligations légales associées.

Qu’est-ce que l’hébergement des données de santé ?

L’hébergement des données de santé consiste à stocker et à gérer les informations liées à la santé des patients.
Ces données peuvent inclure des informations médicales, des diagnostics, des traitements, et même des résultats d’examens.

En raison de leur sensibilité, leur traitement et leur stockage doivent être conformes à des normes spécifiques. La législation française impose des contraintes strictes aux structures qui manipulent ces données.

En France, l’hébergement de données de santé est régi par la loi. Seuls des hébergeurs agréés ou certifiés peuvent prendre en charge ces données.

Cet agrément ou cette certification est délivré par l’Agence du Numérique en Santé (ANS), après vérification des dispositifs de sécurité mis en place par l’hébergeur.

Pourquoi les données de santé sont-elles si sensibles ?

Les données de santé sont classées comme des « données personnelles sensibles ». Elles révèlent des informations intimes sur la santé physique ou mentale d’un individu. Une mauvaise gestion de ces données peut entraîner des conséquences graves : atteinte à la vie privée, discrimination, ou utilisation malveillante à des fins frauduleuses. C’est pour ces raisons que les régulations concernant leur stockage sont particulièrement strictes.

De plus, avec l’essor des technologies numériques dans le domaine médical, le volume de ces données ne cesse de croître. Les dossiers médicaux électroniques (DME), les applications de santé mobile et les dispositifs connectés sont autant de sources d’informations sensibles. Cette numérisation massive des données de santé présente des avantages indéniables, mais elle soulève aussi des défis en matière de sécurité.

Les obligations légales en matière d’hébergement des données de santé

Pour héberger des données de santé, une entreprise doit remplir plusieurs conditions légales. La réglementation repose principalement sur deux textes majeurs : la loi française sur l’hébergement des données de santé (Article L1111-8 du Code de la santé publique) et le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD).

1. L’agrément ou la certification HDS

L’agrément ou la certification Hébergeur de Données de Santé (HDS) est une obligation légale pour toute entité souhaitant héberger des données de santé. Cet agrément garantit que l’hébergeur respecte des normes strictes de sécurité, de confidentialité et de disponibilité. Depuis 2018, l’agrément a été remplacé par la certification HDS, plus exigeante en termes de standards de sécurité.

La certification HDS est délivrée par des organismes accrédités par le COFRAC (Comité Français d’Accréditation). Elle impose de respecter six volets de sécurité : le management de la sécurité des données, la protection des infrastructures, la gestion des incidents, la traçabilité, l’authentification des utilisateurs et la gestion des sauvegardes.

2. Le respect du RGPD

Le Règlement Général sur la Protection des Données, en vigueur depuis mai 2018, encadre la protection des données personnelles dans toute l’Union européenne. Il impose aux responsables du traitement des données de garantir leur sécurité et leur confidentialité. En matière de santé, le RGPD requiert une vigilance particulière en raison de la sensibilité des informations traitées.

Selon le RGPD, les données de santé ne peuvent être collectées et traitées que si cela repose sur un fondement juridique solide, comme le consentement explicite du patient. De plus, le responsable du traitement doit veiller à la transparence vis-à-vis des personnes concernées, leur offrir des droits d’accès, de rectification et de suppression de leurs données, et garantir que seules les personnes autorisées accèdent à ces informations.

Les risques associés à l’hébergement des données de santé

Malgré les normes strictes, l’hébergement des données de santé comporte des risques. Les cyberattaques sont en augmentation dans le secteur de la santé. En effet, les données médicales ont une grande valeur sur le marché noir. Elles peuvent être utilisées pour du chantage, des fraudes à l’assurance, ou encore l’usurpation d’identité.

Une attaque réussie sur un système de données de santé peut causer des perturbations majeures dans le fonctionnement des établissements médicaux. Outre les conséquences financières, une telle attaque peut aussi compromettre la sécurité des patients. L’exemple des cyberattaques subies par plusieurs hôpitaux en France ces dernières années montre l’ampleur du problème.

Pour se prémunir contre ces menaces, les hébergeurs doivent mettre en place des dispositifs de sécurité renforcés. Il s’agit notamment de systèmes de chiffrement des données, d’authentification forte pour l’accès aux bases de données, et de systèmes de surveillance permettant de détecter toute tentative d’intrusion.

Les avantages de l’hébergement sécurisé des données de santé

Malgré les risques, l’hébergement sécurisé des données de santé présente des avantages considérables. Tout d’abord, il permet de centraliser les informations, facilitant ainsi l’accès aux données par les professionnels de santé. Cela peut se traduire par une meilleure prise en charge des patients, car les professionnels de santé disposent des informations les plus récentes en temps réel.

De plus, la dématérialisation des données simplifie leur partage entre différents établissements de santé, ce qui est crucial dans le cadre de parcours de soins complexes. Par exemple, dans le cadre d’une hospitalisation, le dossier médical peut être consulté par différents spécialistes, facilitant ainsi la coordination des soins.

Enfin, le stockage numérique des données permet de réaliser des économies en réduisant les coûts liés à l’archivage papier. Les informations sont plus facilement accessibles, ce qui réduit les délais de traitement des demandes de consultation ou de transmission de données.

Comment choisir un hébergeur de données de santé ?

Le choix d’un hébergeur de données de santé doit se faire en tenant compte de plusieurs critères. Tout d’abord, il est impératif de vérifier que l’hébergeur dispose de la certification HDS. Cette certification est le garant du respect des normes de sécurité imposées par la loi.

Ensuite, il convient de s’intéresser aux mesures de sécurité mises en place par l’hébergeur. Celles-ci incluent le chiffrement des données, les mécanismes de sauvegarde, et les dispositifs de contrôle d’accès. L’hébergeur doit également pouvoir fournir des garanties en matière de continuité de service, c’est-à-dire assurer un accès aux données en toutes circonstances, même en cas de panne ou d’incident.

Il est aussi important de s’assurer que l’hébergeur respecte le principe de territorialité des données. En vertu du RGPD, les données personnelles des citoyens européens doivent être hébergées sur le territoire de l’Union européenne ou dans des pays offrant un niveau de protection équivalent. Cette obligation permet de protéger les données de santé contre des lois étrangères moins protectrices.

L’hébergement des données de santé est un enjeu majeur dans le secteur médical. La protection des informations personnelles des patients est un impératif, à la fois pour garantir leur confidentialité et pour se conformer à la législation en vigueur. Les hébergeurs doivent respecter des normes strictes en matière de sécurité, sous peine de sanctions sévères.

Choisir un hébergeur certifié HDS, qui offre des garanties solides en matière de sécurité et de gestion des données, est essentiel pour toute structure manipulant des données de santé. Si les défis en matière de protection des données restent nombreux, les bénéfices de la digitalisation et de l’hébergement sécurisé sont indéniables, tant pour les professionnels de santé que pour les patients.

En fin de compte, la sécurité des données de santé ne repose pas uniquement sur des obligations légales. Elle constitue aussi un enjeu éthique, car elle touche directement à la protection de la vie privée de chaque individu.

Nota Bene place ces contraintes au coeur de ses préoccupations.
Contactez nous pour obtenir un devis et en savoir plus sur nos méthodes et notre fonctionnement.

Vous aimerez aussi

co_COCorse